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Comment éviter les arnaques lors de la vente de sa voiture ?

Revente d’une voiture : comment éviter les arnaques ?

Les arnaques les plus courantes au moment de vendre sa voiture

Alors que le marché de la seconde main ne s'est jamais aussi bien porté - 5,68 millions de transactions en 2018 -, il faut cependant être vigilant pour éviter les arnaques car elles sont également de plus en plus nombreuses. Découvrons ensemble toutes les principales arnaques à connaître et nos conseils pour les éviter et ainsi sécuriser la transaction.

Le faux chèque de banque

Bien que la technique du chèque de banque falsifié ne soit pas nouvelle, les malfaiteurs ne manquent pas d'imagination pour vous faire malgré tout tomber dans le piège. Cela peut principalement consister à rendre le chèque visuellement crédible, et à y indiquer un numéro de téléphone de la banque correspondant en fait à l'un des complices qui vous assurera de la validité de la transaction. Vous ne vous rendrez compte du problème que bien après le dépôt du chèque, lorsque la banque l'aura refusé.

Le faux virement

Une autre arnaque lors d'une reprise auto consiste à réaliser un faux virement bancaire. Le premier piège possible consiste à virer une somme d'argent à partir d’un compte qui a été provisionné par un moyen de paiement frauduleux (chèque volé, faux chèque, etc.). Le virement est alors annulé après la vente de votre voiture, une fois que la banque se soit aperçue de la supercherie. Il existe une seconde arnaque possible lors d’un faux virement : l'acquéreur vous annonce qu'il fait un virement sur votre compte. Vous êtes rassuré une fois que vous voyez la somme apparaître. Toutefois, le malfaiteur a en réalité déposé un chèque volé ou un faux chèque sur votre compte en se faisant passer pour vous. Lorsque la banque le découvre, vous avez déjà revendu votre véhicule.

Le paiement supérieur à la valeur de la voiture

Lors de la rencontre avec le malfaiteur, celui-ci vous indique qu'il dispose d'un chèque de banque qu'il devait utiliser pour l’achat d’un autre véhicule mais qui ne s’est pas fait. Dans la mesure où son montant est supérieur à la valeur de votre véhicule, il vous demande de lui rembourser la différence. Vous acceptez avant de vous apercevoir que le fameux chèque est un faux. C'est l'un des pièges les plus courants.

Les faux billets

Bien que cette arnaque lors de la reprise auto soit de moins en moins courante, il est toujours bon de la connaître. Elle consiste à acheter le véhicule à l'aide de faux billets, principalement avec des petites coupures qui sont les plus faciles à écouler. Il est possible de tomber dans le piège car il n'existe pas de limite de montant lors d'une transaction entre particuliers. Ce qui n'est pas le cas auprès d'un professionnel puisqu'il est interdit de les payer en espèces pour une somme supérieure à 1 000 €.

Le piège de l’expert

Après avoir publié une annonce en ligne, un acquéreur vous propose de venir avec un expert automobile afin de mieux inspecter votre véhicule. Pour être sûr que vous ne lui ferez pas faux bond, il vous demande de déposer une somme d'argent sur un compte bancaire. Malheureusement, ni le vendeur, ni l'acheteur ne viendront au rendez-vous fixé et vous aurez perdu la somme versée.

Le rabattage

Une arnaque sur les ventes de voiture d'occasion se développe de plus en plus en ligne, notamment sur Le Bon Coin. Elle consiste à vous envoyer un SMS vous invitant à rappeler l'acheteur sur un numéro donné ou par e-mail. Le problème, c'est que le numéro de téléphone est surtaxé et que l'adresse e-mail va vous diriger vers une arnaque Paypal.

L’arnaque de vente d’occasion via un intermédiaire

De plus en plus inventifs, les malfaiteurs n'hésitent plus à créer des sociétés inexistantes. L'une d'entre elles va vous appeler après avoir vu votre véhicule sur un site de vente et va vous proposer de transférer votre annonce sur leur propre plateforme. Pourquoi ? Tout simplement car ils disposent de nombreux clients qui recherchent le type de voiture que vous revendez. Il vous faudra néanmoins payer une certaine somme au préalable, avant de vous apercevoir que le site n'existe pas ou qu'il n'y aucun client sur celui-ci.

Arnaque à la vente auto : quels sont vos recours ?

Pour éviter d’être victime d’une arnaque lors de la revente de sa voiture, il est important de se montrer extrêmement vigilant. Heureusement, vous avez la possibilité d’entamer une procédure judiciaire afin d’éventuellement être indemnisé de la vente frauduleuse de votre véhicule.

Victime d’une arnaque ? Portez plainte

Face aux nombreux pièges lors de la revente de son véhicule d'occasion, il est fort possible que vous soyez un jour concerné. Dans la mesure où l'escroquerie constitue dans la plupart des cas une infraction pénale, vous devez avoir un premier réflexe : déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. Cette étape est incontournable avant de pouvoir mener à bien d’autres actions, notamment judiciaires et auprès de votre assureur. Sachez d’ailleurs que votre contrat d’assurance auto peut prévoir une assistance juridique. Dans ce cas, vous serez alors épaulé lors de vos procédures juridiques.

Débutez une action en justice

Après avoir déposé plainte suite à l'arnaque lors de la vente de votre voiture, il est conseillé de faire appel à un avocat. Celui-ci pourra vous guider dans les démarches pour faire reconnaître votre préjudice. Il pourra tout d'abord adresser un courrier recommandé au parquet du TGI (Tribunal de Grande Instance) dont vous dépendez. Cette lettre indiquera les circonstances de l'arnaque subie et sera accompagnée de diverses pièces justificatives : photocopie du chèque falsifié, échanges avec le malfaiteur, etc.

Demandez un dédommagement

Bien que ce ne soit pas toujours le cas, l'enquête pourra permettre d'identifier le ou les malfaiteurs à l'origine de l'arnaque. Si tel est le cas, l'acheteur indélicat pourra être poursuivi devant le tribunal correctionnel. Même si vous n'avez pas d'avocat, vous avez la possibilité de vous porter partie civile dans le procès afin de demander des dommages et intérêts à la hauteur du préjudice que vous avez subi.